Les technologies de cellules tandem pérovskite/silicium sont probablement la génération future du photovoltaïque. Constituées en superposant une cellule à base de matériau pérovskite appelée « top cell » sur une cellule silicium « bottom cell », ces tandems promettent un meilleur rendement de conversion de l’énergie solaire reçue, plus élevé que celui des cellules silicium à simple jonction, le standard actuel, pour un coût additionnel faible.
Or aujourd’hui, la prise en compte de l’impact environnemental et l’analyse du cycle de vie des technologies doit guider les efforts de recherche vers des conceptions de cellules et de panneaux photovoltaïques pour un impact minimal sur l'environnement.
Pour autant, il est encore bien difficile de s’orienter pour cette technologie tandem, peu mature, pour laquelle les rendements records, voisins de 30%, n’ont été démontrés que sur des surfaces de l’ordre d’1 cm², et qui utilise en général des procédés de laboratoire pour le dépôt des couches. Le manque de référentiel intégrant les progrès technologiques, résultant du TRL bas de la technologie tandem, associés à l’absence d’inventaire du cycle de vie pour les matériaux constituant les couches de la « top cell », rendent l’analyse environnementale particulièrement complexe. Cela s’explique par le grand nombre de matériaux explorés pour la fabrication des différentes nouvelles couches et par l’absence de procédé figé pour leur mise en œuvre.
La forte variabilité des données et les résultats de l’état de l’art, amplifiée par une expertise encore trop faible de la communauté sur les aspects environnementaux, n’est pas compatible avec les exigences de l’analyse de cycle de vie (ACV) qui requiert un faible niveau d’incertitude et une haute qualité des données.