Un vent de changement souffle sur le secteur spatial. Les constellations de satellites et les missions à faible coût bousculent l'approche traditionnelle du spatial avec un appétit nouveau pour les composants fabriqués à haut volume pour le marché terrestre. Cette tendance pousse à l'innovation en matière de panneaux solaires spatiaux à faible coût tout en prenant en compte les besoins clés du domaine spatial : puissance suffisante en fin de vie, densité de puissance importante (W/g, W/m², W/m3).
Historiquement, les cellules solaires au silicium ont été développées avec les applications spatiales. Puis, dans les années 1990, les cellules à triple jonction GaAs/Ge, puis GaInP/GaAs/Ge, ont remplacé le silicium en raison de leurs rendements élevés et de leur grande résistance aux irradiations (électrons et protons) [1]. Aujourd’hui, les cellules III-V utilisées pour le spatial combinent plusieurs absorbeurs, pour convertir une large partie du spectre solaire AM0 [2], atteignant des rendements record jusqu’à 39,2% AM1.5g, pour une épaisseur de l'ordre de 150μm, ce qui les rend relativement massives [3].